Le patrimoine de la Martinique est aussi diversifié que ses paysages et ses habitants. Cette île de montagnes, de mangroves et de forêts tropicales abritait autrefois les Arawaks et les Caraïbes, des peuples autochtones d’Amérique du Sud.
Les Français y arrivent en 1635 et établissent des plantations de canne à sucre, d’ananas et de bananes. Ils importent des esclaves d’Afrique et, plus tard, engagent des ouvriers indiens pour y travailler. L’esclavage fût aboli en 1848, un événement commémoré dans toute l’île le 22 mai de chaque année.
Le mémorial de l’Anse Caffard et le musée en plein air La Savane des Esclaves aux Trois-Îlets rendent un poignant hommage aux victimes de la traite négrière.
Le 8 mai 1902, le cours de l’histoire de la Martinique change brusquement lorsque la montagne Pelée, un volcan situé au nord de l’île, entre en éruption et détruit la capitale d’alors, Saint-Pierre. Désormais connue sous le nom de « Pompéi des Caraïbes », Saint-Pierre devient une charmante ville balnéaire où l’on trouve de nombreuses ruines qui offrent un aperçu de son ancienne vie de métropole chic surnommée « le petit Paris des Antilles ». Pour saisir l’impact de cet événement, une visite au musée Frank A. Perret s’impose. Des documents écrits, des photographies et des artéfacts relatant la catastrophe y sont exposés.
Devenue officiellement une région de France en 1946, la Martinique arbore aujourd’hui une culture métissée aux accents caribéen et européen, et on trouve partout sur l’île des traces de son histoire fascinante.